السبت، 23 أغسطس 2008

بعيدا عن السياسة


عندما تمثّل محاولاتك العقيمة لفهم الواقع بحثا في مجال الطلاسم و الحروف الهيروغليفية

عندما يغمرك المسكوت عنه فيبتلعك، فلا أنت بقادر على تناسيه و لا بإمكانك الخروج منه، و لا حق لك في طرح السؤال القاتل و لا في رفض الأجوبة الخرساء العمياء

عندما تُصادَرُ الأحلام فيصبح حديثك عن الحرية و الديمقراطية و التداول على السلطة مبعثا على السخرية

عندما يغمر أشباهَ المثقـفين وهمُ المعرفة فيتحرّكون عكس التاريخ ويلقون بك في غياهب ماض سحيق لم يخرجوا منه رغم استعمالهم للطائرة و الهاتف الجوّال و الحاسوب

عندما يتآمر عليك المكان و الزمان فلا تقدر على التمييز ما إذا كنت جزء منهما أو ضحية لهما

عندما تصبح عبارتي "هكذا نحن" و "هكذا أراد الله" إجابة لكل ما يختلج به صدرك

عندما يتحالف الفقر و الجهل ليقـدّما لك منتوجا أنت أخوه و أبوه و ابنه

عندما تشتدّ حولك العتمة فلا تجد لتبديدها سوى عود ثقاب... مبتـلّ

عندما يصبح الوطن على اتساعه سجنا تتنفس فيه بالكاد و تتحرك فيه و تأكل و تنام بأمر، و "يتحدّاك" ملاكوه بمؤتمر

عندها يصبح الألم صديقا ملازما لغريزة حب البقاء، عندها لن تعود تميّـز بين الحياة و الموت الأبدي

الأحد، 3 أغسطس 2008

A l’occasion de votre 105ème anniversaire

Je vous souhaite un joyeux anniversaire et une longue vie.

Je sais ce qui a été déclaré officiellement un certain 6 avril 2000, et je ne suis pas folle. Les morts ne ressuscitent pas. Mais vous ne serez jamais mort.

Une preuve ? Jamais un cortège funèbre n’a joui de la « sécurité » dont a joui le votre. Ce jour là, le 7 avril, on avait de l’estime pour vous, de l’affection, on sentait votre charisme rayonner à des milliers de kilomètres de Monastir. Votre « dépouille » avait plus de prestige que les corps des « vivants ». J’étais devant mon poste de télévision et je voulais vous voir une dernière fois pour vous dire adieu, mais il paraît que vous éblouissiez tellement la caméra qu’on a préféré nous montrer le beau paysage de la Tunisie au lieu de votre dernière manifestation. Vous avez dû aussi faire beaucoup de bruit, vous ou ceux qui vous accompagnaient, parce que chez nous on ne percevait qu’une musique de fond, terne et monotone.

Tout cela pour vous dire que je vous suis reconnaissante après tant d’années, car aujourd’hui, je comprends mieux ce que vous avez fait pour moi et pour mes compatriotes, aujourd’hui que ce legs risque d’être spolié, je pense à vous qui avez cru en moi et en mes capacités de création et de construction. Et je vous affirme qu’on se rappellera de vous jusqu’à la fin des temps.

MAIS

Mais vous avez commis une faute toute aussi historique : vous avez forcé le génie à entrer dans la lampe au lieu d’en façonner un être humain, et cela, il ne vous l’a jamais pardonné, car aujourd’hui qu’il entrevoit une fissure, il commence à sortir et à emplir toute la pièce. Et tous les désinfectants que vous avez imaginés à l’époque n’ont plus d’effet sur lui.

Car vous le savez mieux que moi, construire un état moderne nécessitait le passage vers une vraie démocratie, vers le renoncement du pouvoir, vers un système électoral digne d’un pays développé, vers l’instauration d’une société civile qui trouve sa force dans les lois et non pas dans des personnages influents.