الاثنين، 13 يوليو 2009

Téhéran en crise, ou contre « la révolution » de 1979

[Citoyen dit avoir été heurté par un 404 dont les freins sont défectueux. Il m’a prié de publier ce post.]

Ceci est une réflexion suite à l’article publier par islamiqua.


« Quand un régime autoritaire approche de sa crise finale, sa dissolution suit en général deux étapes. Avant son effondrement, une mystérieuse rupture se produit : les gens réalisent tout d'un coup que la partie est terminée, et ils cessent d'avoir peur. Non seulement le régime perd sa légitimité, mais l'exercice du pouvoir est perçu comme une réaction de panique impuissante. »


Ceci est vrai. Et d’ailleurs c’est ce qui c’est passé fin 1978 en Iran à l’époque du Shah : la rupture s’est produite (fin 1978) et elle n’avait rien de mystérieux. Cette rupture était traduite par le fait que les classes moyennes ne voulaient plus être gouvernées comme elles l’avaient été. Les manifestations continuaient malgré l’interdiction et l’état d’urgence. Une résistance dans les rues contre l’armée régulière par des milliers de personnes qui occupaient les rues de Téhéran déracina la peur de larges couches populaires. Ainsi le mouvement s’amplifiait et prenait de l’allure et chaque jour le mouvement des foules apprenait à contrarier l’armée. Les gens gagnaient de la confiance en eux mêmes et sentaient la capacité d’affronter leurs peurs au fur et a mesure et non « tout d'un coup les gens réalisent que la partie est terminée ». Les gens réalisaient qu’il était possible de se débarrasser du gouvernement du shah. Et plus le temps coulait plus le mouvement populaire s’intensifiait et se radicalisait. Une situation où presque c’est la rue qui gouverne.


Dans une situation pareille (de crise) la partie la mieux organisée, et moyennant une complexité d’autres détails (le niveau des réclamations des foules dans la rue, le niveau d’expérience politique et organisationnelle des composantes sociales occupant la rue…), tirera profit et commencera à bâtir son autorité sur les vestiges de l’autorité précédente. En février 1979 les chiites, ayant pour symbole Khomeiny, avaient pu tirer profit de la situation révolutionnaire. En effet la manière avec laquelle fonctionnaient les « hussainiyats » les aidait beaucoup à meubler le vide créé par l’écroulement des institutions du Shah. Pourtant, à l’époque du Shah on avait chassé toutes les associations et toute forme de syndicalisme, ces hussainiyats ont une grande marge de manœuvre et ont un grand pouvoir sur une bonne partie de la population. En Iran, à l’époque du Shah, on était en présence de deux dictatures. Une dictature visible et qui s’exerce sur le terrain politique par des institutions chapotées par un appareil qui coordonne l’activité de ces institutions dit L’état. Une sous dictature invisible, tolérée par L’état, parce qu’elle fait semblant de ne pas intervenir en politique mais sur un autre terrain dit domaine des « rouhaniats » (spirituel). Cette sous dictature des houssainiyats profitait largement de la misère occasionnée par l’autre dictature qui opère à des purges quotidiennes de L’Iran de ces intellectuels, de ces hommes politiques et de ces syndicalistes.


Toutes les conditions sont réunies pour que cette sous dictature se substitue à la dictature en crise. Il est vrai qu’après la prise du pouvoir les incultes de Khomeiny avaient coopéré avec des personnalités de divers horizons : du front de Mossadegh, de Toudeh,... etc. Cette coopération n’était pas un choix dicté par le caractère démocratique des Mollahs et du « Haouza » de Quom. Mais plutôt par le fait que la résistance armée des premiers jours et les combats des rues étaient livrés par des partisans des moujahidi khalq, des vestiges du front Mossadeq. Le premier ministre de Khomeiny Mehdi bazergan (partisan du front Mossadegh) était obligé de démissionner après 9 mois et de même que le premier président de la dite république( sic) islamique Bani Sadr avait pris la fuite après 3 ans. Et le rideau noir des Mollahs et à leur tête Khomeiny enveloppa L’Iran. Et donc Ahmedi Najed est réellement le fis spirituel de Khomeiny « et comme un retour à ses sources"


Enfin et surtout, cela signifie que l'islam renferme un véritable potentiel d'intoxication de toute révolution.


هناك تعليق واحد:

khanouff يقول...

Il y a sûrement une crise en Iran. Défier la plus haute autorité du pays , celle de l'imam suprême dans une branche du chiisme dite "al imamya", où une soumission totale est demandée à tous sujet Iranien, montre qu'il a y sérieusement matière à débat. Mais ce qui pousse encore à la réflexion devrait être aussi ce qui n'a pas été dit, les intérêts des uns et des autres, les possibles manipulations. A titre d'information seulement le contenu de ce site (à chacun d'en tirer les conclusions qui conviennent) :
http://allainjulesblog.blogspot.com/2009/06/de-mossadegh-ahmadinejad-la-cia-et-le.html
Bonne journée.