Voilà une histoire qui n’a rien de virtuel.
Choisir et être libre et responsable de son choix n’est pas évident. On croit qu’on fait quelque chose par plaisir, et puis hop, on est pris dans le piège.
Voilà trois mois et demi qu’il a ouvert un compte sur Facebook, et depuis ce jour là il passe plus de temps sur cet espace qu’avec des gens réels : il envoie des messages futiles et il en reçoit, il joue à des jeux stupides et il a des dizaines d’amis à travers le monde. Il joue au scrabble avant d’aller travailler le matin, avant de prendre son déjeuner à midi, au lieu de faire quelque chose de constructif l’après-midi et même au lieu de dormir le soir. Partout où il va il voit des J, des K, des Q, des W, des X, des Y et des Z. Quand il lit par hasard une phrase, aucune des lettres que je viens de citer ne lui échappe (Ce sont les lettres les plus fortes du scrabble, vous comprenez!). Il ne lit plus rien d’intéressant sur le net, il délaisse complètement son blog et il ne joue plus avec ses enfants « arrête, ne fais pas de bruit, laisse moi réfléchir, une minute seulement », et la minute s’éternise et devient des heures, et les enfants vont à l’école ou vont dormir sans qu’il daigne les regarder. Il se rappelle quand il était blog-maniaque et il en a une nostalgie qui lui serre les entrailles. Ce soir, il a combattu cette envie de voir les profils de ses nouveaux amis sur Facebook, d’échanger des politesses et de joindre de nouveaux groupes pour regarder ailleurs, et ailleurs, il a lu ça, puis il a décidé de se déconnecter. Et avant de se déconnecter, il a échangé son mot de passe contre un nouveau mot de passe de douze caractères qu’il est sûr de ne pas pouvoir se remémorer.
Il vient de tourner la page de Facebook et il se promet de ne plus y revenir.
Si vous le retrouvez de nouveau, dites lui de déguerpir.
هناك تعليق واحد:
comprendre nos fautes et essayer de les corriger est lui même un changement...
إرسال تعليق